Demain
Le grand saut. Donner cours à une douzaine d'élèves non motivés une séquence sur le mythe. Eux qui ont déjà du mal sur un poème de Lamartine, quand on leur demande ce qu'est le romantisme, ils parviennent encore à sortir "c'est d'avoir des attentions pour son copain, par exemple". Par exemple
...
Quelques minutes plus tard, je les vois en train de surligner des phrases de Tristesse d'Alfred de Musset "parce que ces phrases me parlent", et je reprends espoir même si les raisons invoquées sont niaises. Y a du potentiel dans cette classe d'esthéticiennes. En tout cas, je veux y croire.
Parce que sinon, je ne sais pas comment je vais m'en sortir pour leur expliquer le mythe de Faust et leur faire analyser des textes du XVIe. Je me refuse catégoriquement à parler de choses banales, à baisser le niveau par facilité.
Et demain, je leur fait écouter de l'opéra, puiqu'on n'a pas les moyens d'y aller. Na.